Au matin du mois d’avril, j’avais envie de vous permettre, par ces mots, d’expérimenter ou de prêter attention, à ce qui vient nous traverser et nous habiter, en lien avec ce que la Nature vient nous révéler, nous proposer : renaître et s’élever.
Frêle et encore discret cet élan néanmoins est bien présent, tant au dehors qu’au dedans, et rien ne pourrait l’arrêter… C’est le propre du printemps d’organiser les énergies pour balayer ce qui appartient au passé et contacter ce qui dormait et s’est préparé au cours des semaines d’obscurités. Réveiller ce qui déjà était, et le renouveler. Ou visiter de nouvelles contrées et s’avancer pleinement dans la nouveauté.
Les saisons s’observent au dehors mais se vivent au dedans. Alors, dans votre corps, vos pensées, vos actes quotidiens je vous propose de sentir (vous pouvez fermer les yeux quelques instants si cela vient vous aider) :
• Comment percevez vous ces changements ?
• Comment agissent-ils ou se manifestent-ils en vous ?
• Dans quelles créations osez vous croire et vous lancer en ce moment ?
• Quels projets se préparent justement ces temps-ci ?
• Reconnaissez-vous des envies ou des pensées qui reviennent chaque année à cette période de l’année ou des nouvelles qui émergent avec créativité ?
Et, accueillez pleinement ce qui est. Ce qui se présente, ce qui vient. Sans le juger, sans rien en penser, sans vous étiqueter. Ce Oui à ce qui est est ce qui vient permettre à notre féminité intérieure de s’exprimer, de prendre sa place, d’être autorisée et d’offrir toute sa richesse et sa préciosité. C’est elle qui vient nous ouvrir aux infinies possibilités.
Nous sommes dans la période propice pour repenser son environnement et son organisation, l’énergie pour le mettre en place est donnée et nourrit de notre attention l’effort à fournir est léger :
– quels aliments ai-je envie de m’offrir ? (comme on donne du compost et du terreau aux plantations nouvelles)
– quels habits ai-je envie de porter le matin, la nuit, le jour ? De quoi ai-je envie de m’entourer (de bouquets, de plaid, d’images, de couleurs, de phrases inspirantes sur le frigo…) ? (comme on entoure de paille les jeunes plants)
– quels habitudes ai-je envie de (re)prendre chaque jour ? (comme on arrose chaque jour nos compagnes et compagnons végétaux) Ce peut être une pratique du corps en mouvement (un tour de jardin, une balade, de la danse, du sport, du yoga, des étirements…), une pratique des sens (écouter, cuisiner, goûter, chanter, jouer…) ou de présence (méditer, lire, découvrir).
Et, bien centrés, riches de votre « Oui à ce qui est », décidez dans quelle direction vous aller vous engager. Et dans les jours qui arrivent vous vous verrez poser les actes en cohérence avec ce que vous sentez, ce que vous aimez, ce que vous décidez. C’est là, dans ce mouvement vers l’extérieur et le choix que s’exprime pleinement notre aspect masculin et qu’il y trouve son épanouissement et sa joie.
Le début du printemps est puissant mais la vulnérabilité est encore grande. Prenez soin des nouvelles organisations ou projets, chouchoutez-les et chouchoutez-vous. Recentrez vous autant de fois que vous en ressentez la nécessité.
Plus on puise en soi, comme une jeune pousse enfouit ses racines dans le sol, plus on peut prendre de la vigueur dans ce qu’on cherche à accomplir ou créer dans sa vie, son quotidien, le monde, comme la plante qui à mesure qu’elle grandit, s’étend et se renforce.
Sachez que, lorsque les deux versants féminin et masculin ont l’espace d’exister, nos vies redeviennent équilibrées.
Au plaisir de chaque partage avec vous,
Je vous souhaite un beau voyage avec vous-même en lien avec ces énergies du début de printemps.
Puisse la vie vous apparaître comme ce qu’elle est : grandiose, infinie et belle.
Avec tendresse,
Amaëlle
Amaëlle Hurtrez 